Cryptomonnaies
La blockchain et les cryptomonnaies en déroute. Faut-il encore l’enseigner ?

FTX a tout emporté et démontré l’inutilité d’une technologie énergivore, ne servant qu’à l’avidité des spéculateurs et au crime !

Blockchain & Cryptos c’est fini ?

C’est ce que semble illustrer les récentes couvertures de « The Economist » et « Bloomberg Businessweek » avec l'effondrement des cryptomonnaies illustré en couvertures.

Interview Blockchain & Finance

Nous avons demandé à Arnaud Gaudinat (AG) professeur en science de l’information et co-directeur du CAS blockchain et finance comment cette nouvelle impacte ses enseignements ?

AG : Les derniers évènements sont en effet terribles pour le domaine mais plutôt qu’un retrait, ces événements signalent le rôle essentiel que joue la formation dans le domaine. Ainsi, la raison d’être du CAS Blockchain & Finance est renforcé et le programme maintenu. En effet, ce genre de couverture médiatique à charge sur le domaine de la blockchain et de la finance démontre une nouvelle fois le besoin de formation pour développer un esprit expert et avisé dans un domaine qui demande un effort d’engagement important qui reste focalisé sur la ou les propositions de valeur de la technologie blockchain.

En l’occurrence, avec la chute de FTX, nous avons plutôt ici à faire à un acteur centralisé sans scrupule et fraudeur. De plus, cet acteur était en bonne voie de régulation et il fournissait plus des services de finance traditionnelle que des avantages et principes offerts par les technologies de la blockchain, même si les plusieurs milliards d’actifs perdus sont des cryptoactifs.

Justement, les cryptomonnaies c’est bien de cela qu’il est question ! Alors quid de la promesse de liberté d’accès sans limitation d’espace et de temps ?  Cette liberté s’est vite estompée quand on voit que les milliards de dollars se sont vus rapidement gelés par la plateforme d’échange FTX.

AG : C’est vrai et c’est affreux pour les individus, les entreprises et pour le domaine qui subit actuellement une de ses plus grosses crises. Cependant, je dois dire que cela n’enlève en rien à la révolution qu’apportent les technologies de la blockchain. Et au contraire il serait temps de s’intéresser à quelques fondamentaux, comme la gestion non-custodial (ou self-custodial) de ses avoirs. C’est-à-dire de devenir maître de ses propres actifs plutôt que d’en donner les clés à des acteurs centralisés comme FTX ou Binance.

Avec le non-custodial, en cas de crise, si vous arrivez à passer la frontière, il vous suffit de mémoriser une suite de 12 ou 24 mots clés. Et personne ne pourra vous empêcher d’accéder à vos valeurs conservées sur la blockchain ou encore de les envoyer à une personne à l’autre bout de la planète. La blockchain est résistante à la censure et permet aussi de donner accès à la gestion numérique de son patrimoine à une grande partie de l’humanité qui ne peut être ou qui n’est pas bancarisé. En fait, la vraie valeur de la technologie blockchain réside dans un usage éclairé et informé, et pas seulement pour la spéculation de cryptomonnaie. Mais il est vrai qu’il existe de nombreux risques qu’il faut connaître.

Faut-il alors ne plus faire confiance aux banques et autres acteurs centralisés ?

AG : Franchement, je ne sais pas, et je vous invite à vous méfier de ceux qui simplement vous répondent positivement ou négativement à cette question ! Ma vision est plus prosaïque (voire naïve), car l’objectif que j’aimerais voir se dessiner n’est pas d’éliminer les banques et les acteurs centralisés, mais plutôt de rendre le système plus efficace, plus juste, plus transparent, plus durable et plus vertueux. Et bien au contraire de construire un pont d’envol en profitant de l’histoire, de l’expérience et de la qualité du système bancaire genevois et des ruptures offertes par les technologies de la blockchain.  

Personnellement, je n’ai pas la réponse à toutes les questions que peuvent susciter cette rupture technologique que propose la blockchain dans l’économie et la finance. Cependant, je peux vous promettre qu’en suivant notre formation CAS en blockchain et finance vous rencontrerez des intervenants et des intervenantes de qualité qui vous permettront de savoir de quoi vous parlez et vous permettront de devenir les partenaires indispensables dans vos structures et dans la société. Le sujet est ardu et technique, et vous ne pouvez pas devenir pertinent sans avoir exploré profondément ce puits sans fond. Néanmoins notre formation s’adresse à des personnes de l’économie et de la finance, des entrepreneurs ou des personnes en reformation. Et contrairement à d’autres formations orientées techniques, la nôtre ne demande qu’une forte appétence pour les nouvelles technologies et est certifiante, car délivrée par la HES-SO.

Quel est le rôle d’un tel interview selon vous ?

AG : Informer et intéresser. Les réponses apportées le sont à l’aulne de notre connaissance de ce domaine en pleine croissance et chaotique, pour vous montrer que le sujet de la blockchain ne s’arrête pas qu’aux cryptomonnaies. Pour prouver que la meilleure façon d’en discuter avec pertinence est de se former, nous offrons un programme unique et des intervenant·e·s exceptionnel·le·s. Vous l’aurez compris, je suis très fier de cette proposition de formation qui a cette orientation finance avec des particularités qui n’existent nulle part ailleurs.

Que trouve-t-on dans votre formation alors ?

AG : Il existe 5 modules correspondant à 16 jours de cours le vendredi après-midi et samedi matin.

• Le premier module vous présentera les fondamentaux de la blockchain pour acquérir des bases solides.
• Le second module vous donnera les clés de la tokenomic au sens large.
• Le troisième module vous permettra de maîtriser les principes de la finance décentralisée et d’explorer les convergences avec la finance traditionnelle.
• Pour mieux évaluer et décider, le quatrième module, vous permettra de découvrir et comprendre la réalité qui se cache derrière les données publiques de la blockchain, grâce à de l’analyse onchain.
• Le cinquième et dernier module vous présentera le cadre régulatoire en suisse et à l’étranger et vous délivrera des clés stratégiques pour mener à bien le développement d’un projet blockchain en finance.  

La thématique des Cryptomonnaies vous intéresse ?

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Début de la formation : 27 janvier 2023 Découvrez notre formation continue CAS en Blockchain & Finance.

La direction du programme se réjouit de vous présenter la formation et répondra à vos questions lors des prochaines séances d'information en ligne.

Arnaud Gaudinat
Professeur associé en sciences de l’information et co-directeur CAS Blockchain et Finance de la HEG Genève.
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Arkan Akin
Cofondateur de Tòrònet et spécialiste en actifs numériques et co-directeur CAS Blockchain et Finance.
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