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Finance durable et innovation : les nouveaux défis de la gestion financière
Retour sur l’importance d’une gestion financière responsable et innovante, au service des entreprises et des particuliers.
La Haute école de gestion de Genève, acteur incontournable dans le management appliqué, est un pôle de compétences sur les métiers de la finance. Elle développe nombre de formations continues orientées sur la pratique et répondant aux besoins du marché de la région.
Être responsable
Dans un contexte économique incertain, la gestion financière responsable est devenue un enjeu majeur pour créer de la valeur et réduire les risques à long terme grâce à des solutions innovantes, explique Prof. Anjeza Kadilli, co-responsable du programme CAS Sustainable Finance, HEG-Genève. La transition vers une économie durable implique de faire des choix et de mettre en œuvre des stratégies financières intégrant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) afin d’améliorer la productivité et le bien-être.
Ces enjeux sont au cœur de la finance durable, qui vise à orienter les investissements vers des solutions innovantes, en termes de concepts et de technologies, financées. par des produits financiers adaptés. Les entreprises qui adoptent ces pratiques renforcent leur résilience face aux crises et contribuent à un avenir plus durable pour toutes et tous. Par ailleurs, la globalisation de l’économie implique la mise en place de solutions globales.
Blockchain et finance responsable : une nouvelle ère ?
La gestion financière responsable est essentielle pour les particuliers et les entreprises, renchérit Prof. Arnaud Gaudinat, co-responsable du programme CAS Blockchain et Finance, HEG-Genève.
La Blockchain, grâce à sa transparence, son immuabilité et sa décentralisation, peut améliorer la stabilité du système financier tout en devenant un outil éducatif clé.
Selon une étude Bitpanda YouGov 2024, 23 % des Suisses possèdent des cryptos, avec 32 % et 29 % pour les générations Y et Z. Les jeunes y voient une opportunité de gain, en expérimentant épargne, paiements et investissement bien avant d’ouvrir un compte bancaire.
Mais ce marché est risqué : volatilité, arnaques et erreurs techniques menacent les investisseurs novices. Un encadrement neutre, comme celui d’une université comme la HEG-Genève, est crucial.
Avec une formation adaptée, la Blockchain devient à la fois un levier éducatif et la nouvelle infrastructure fiable du système financier.
Des compétences à diversifier
Frédéric Ruiz, co-responsable des formations continues en banque et finance de la HEG-Genève en partenariat avec l’ISFB (Institut supérieur de formation bancaire), insiste néanmoins sur le fait que la digitalisation amène un degré de standardisation (des prix, produits,ou services) accru dans lequel la différenciation et la mise en avant d’une proposition de valeur distincte devient de plus en plus difficile. Le marketing et la communication, principalement interpersonnelle, deviennent alors un axe essentiel de croissance et de positionnement stratégique pour les banques.
En parallèle, les avancées fulgurantes dans certaines technologies permettent déjà aujourd’hui à n’importe qui d’accéder à un niveau technique remarquable : internet a rendu l’accès quasi universel à la connaissance et aux informations, les logiciels d’IA générative en font de même pour la compréhension et l’application : analyse ou suivi de portefeuille, mise en place de stratégies ou gestion du risque.
Le métier ne disparaitra pas, mais va évoluer très rapidement et probablement retourner à ses racines : capacité d’accompagner son client à travers la globalité de ses composantes patrimoniales et d’être en réelle écoute active afin anticiper ses besoins aux moments clefs.
Article paru le 20 mars 2025 dans la Tribune de Genève et 24 Heures.